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Mystérieux décès à Koh Phi Phi

Deux sœurs originaires du Québec et âgées de 20 et 26 ans sont décédées le 16 juin sur l’île de Koh Phi Phi. Dans la chambre, où une femme de ménage les a découvertes, pas de signe de lutte ou de vol, mais deux jeunes femmes apparemment malades depuis plusieurs heures avant leur décès.  Vomissements, éruption cutanée sont les seuls indices trouvés par les services sanitaires.  

 

Ces décès relancent un étrange mystère sur des décès de touristes qui se sont produits dans le royaume. A koh Phi Phi d’une part déjà, où deux jeunes femmes, voisines de chambre mais qui ne se connaissaient pas  sont décédés en 2009 dans des circonstances similaires et jamais élucidées.  L’une d’entre elles, une américaine âgée de 27 ans voyageait avec son petit-ami. Celui-ci malade, s’en est sorti. La seconde, une norvégienne âgée de 22 ans,  voyageait quant à elle avec une amie qui elle aussi en a réchappé.

 

Quatre décès mystérieux dans les mêmes lieux sont déjà inquiétants mais  prennent une autre dimension lorsque l’on sait qu’à Chiang Mai dans le nord de la Thaïlande en 2011, cinq personnes, dont 4 résidants d’un même hôtel sont morts dans des circonstances similaires.

L’hôtel, le Donwtown Inn, considéré comme « maudit » a depuis été totalement détruit.

 

Les autorités locales, bien embarrassées par un phénomène qui pourrait effrayer les touristes et avoir des répercussions négatives ont un peu tendance à tenter de minimiser le phénomène, parlant pour les derniers décès d’empoisonnement alimentaire  voire rejetant parfois la faute sur un « mode de vie » de jeunes fêtards enclins à boire à outrance voire consommer des substances « illégales ». Mais force est de constater que les autopsies pour certaines pratiquées en Thaïlande puis dans les pays d’origine n’ont pas apporté de réponses au mystère.

 

A Chiang Mai, on s’est tourné vers l’hypothèse d’un produit toxique dont se serait servi le personnel de l’hôtel pour éradiquer les punaises de lit. Cet insecticide, le Chlorpyrifos qui est interdit d’usage dans les habitations aux états-unis  et dans de nombreux autres pays depuis 2001 est encore largement utilisé dans les pays en voie de développement. Des traces de cet insecticide ont été retrouvées sur les draps d’une chambre plusieurs mois après les évènements laissant à penser que les victimes auraient pu souffrir d’une surexposition entraînant une réaction extrême.

La direction de l’hôtel quant à elle, assurait ne plus utiliser cet insecticide depuis longtemps.

 

La piste d’un virus, le Coxsackie B, retrouvé chez au moins une des victimes est aussi étudié. Ce virus, qui entraîne des complications cardiaques (cause de décès chez un couple âgé ayant séjourné à l’hôtel), peut s’attraper en consommant de la nourriture préparée dans de mauvaises conditions d’hygiène.

 

La famille d’une des première victime de Koh Phi Phi attire aussi l’attention sur un site de traitement des eaux usées tout proche de l’hôtel. Plusieurs personnes ayant séjourné sur place confirment avoir été dérangées par une odeur très désagréable dans les chambres.

 

Force est de constater que plusieurs années après les premiers décès, le mystère reste entier, situation insoutenable pour les familles des victimes.

Rappelons que ces hôtels de Koh Phi sont récents, la plupart des hôtels précédents ayant été détruits par le tsunami qui avait très durement frappé l’île en 2004 faisant plus de 5000 victimes et disparus.

 

Blog en anglais tenu par la famille d’une victime :

http://jillstonge.blogspot.nl/



18/06/2012
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